INADMISSIBLE POLITIQUE NUCLEAIRE FRANCAISE
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En
préambule, je tiens à souligner que je ne suis pas contre le nucléaire
militaire qui nous a je pense épargné 70 ans de guerre sur notre sol.
Je ne suis donc pas un dangereux écolo ultra, mais quelqu'un de très
préoccuppé par la tournure que prennent les orientations Françaises et
Européennes en matière d'énergie. Je suis conscient du fait que le
nucléaire militaire avait besoin du civil pour faire payer les coûts
d'installation au contribuable, mais qu'il existait des solutions
différentes pour atteindre ce but. Il est vrai qu'à cette époque, la
fin de la guerre d'Algérie dégageait d'énormes recettes permettant ce
dépoiement nucléaire très atypique en Europe sans trop de douleur.
MAIS :
Il est
inadmissible d'avoir laissé EDF et son lobby pro-nucléaire promouvoir
depuis 60ans le chauffage électrique, en promettant une énergie "sûre",
"verte", décarbonée, non intermittente (sauf en ce moment depuis
quelques années...) et sans danger. Tout en constatant avec gourmandise
que "la consommation électrique double tous les 10 ans". Inconscience
totale. Alors que les faits démontrent chaque jour un peu plus le
contraire. (Voir les récents articles de Challenge et chaque semaine du
Canard Enchainé sur ce sujet).
Il
est inadmissible de faire croire aux Français que la construction de 7
à 14 tranches EPR nucléaires va sauver la situation ! Alors que la part
de l'énergie électrique consommée en France n'est que le 1/4 de
l'énergie totale consommée. Il faudrait donc pour passer au tout
électrique, multiplier par 4 les centrales actuelles ! Alors que l'on
peine à maintenir le parc actuel en état, bien loin de le renouveler
seulement et encore moins de l'étendre !
Il est inadmissible d'avoir passé
sous silence la catastrophique centrale RNR-Na (le fameux
sur-générateur de 4ème génération)de Monju, construite dans le plus
grand secret grâce à un partenariat CEA - Japon. (Même les
administrateurs du CEA n'étaient pas au courant). Ceci après l'arrêt de
super-phénix. Avec les suites que l'on sait : incendie par fuite
de sodium, suicide du directeur, chute de la grue dans le coeur du
réacteur en essayant de retirer les crayons coincés dans la cuve du
réacteur, avec à la clé 20 tonnes de sodium fondu entourant le coeur du
réacteur. Sodium qui, rappelons-le brûle à l'air et explose à l'eau.
etc... Mais tout cela est passé sous silence par nos médias, et par nos
"énergéticiens" de service.
Il est inadmissible de ne pas
respecter ni d'étudier les choix d'autres pays comme l'Allemagne (qui a
toujours bien isolé leurs constructions), le Portugal, l'Italie qui ont
fait d'autres choix que les nôtres.
Pourquoi les USA, pour qui
quelques milliards d'investissement en nucléaire de plus ne gêneraient
nullement ne se sont pas couverts de centrales ? L'obstination dans
l'erreur est le propre des nations avec une élite sûre de sa science qui se considère supérieure aux
autres, et nous amène in fine aux très grandes catastrophes. Jusqu'à
présent par des guerres sanglantes qui nous ont ruinés durablement.
Ceci pourrait être pire avec le nucléaire dans les prochaines années.
Pourquoi
ne pas reconnaitre que les sources d'approvisionnement en Uranium sont
peu sûres, de plus en plus chères, source de compétition et de guerres
sans fin, en particulier sur le continent Africain dont on pille les
richesses tant en uranium qu'en pétrole.
Pourquoi
les USA ont-il
laissé ITER se faire sur notre sol sans en refaire chez eux, si la
solution basée fusion était si extraordinaire ? Pour seulement 10
petits milliards ? Pourquoi ne se pose-t-on aucune question sur les
autres approches de la fusion, par laser, par exemple ? Un ami
Normalien m'a même dit textuellement qu'il n'y croyait pas du tout.
Pourquoi la France est-elle en dépendance totale des Américains en général, et de Westinghouse en particulier : voir l'étrange lettre de Monsieur Jean-Bernard Levy
déchargeant Westinghouse de toute pénalité concernant les "pompes de
dernier secours" qui ont brûlé !!! Rappelons que le CEA-EDF n'ont fait
que recopier sous les (très chères) licences de Westinghouse leur
technologie à eau pressurisée. Nous en sommes encore totalement
dépendants. Voir ma page sur ce sujet ici.
Ceci me rappelle la fameuse CII (Compagnie
Internationale pour l'Informatique), censée fournir les calculateurs
scientifiques pour le CEA, et qui n'a fait aussi que recopier sous
licence (donc à prix d'or) les machines US de SDS puis XDS. Tuant ainsi
la BULL, société Française d'informatique qui était à l'époque prospère
et très en avance en informatique. Et sans perfusion de l'état ! Et
lorsque la CII a tenté de faie "son" calculateur, le MITRA 15, la
catastrophe a commencé. Sous perfusion d'1 milliard de francs annuel
durant 10 ans sous Mitterrand.
Ironie de l'histoire : Tout comme EDF en ce moment qui fait appel à grands frais aux super experts soudeurs de WESTINGHOUSE
pour rafistoler en urgence nos centrales (Les notres n'étant pas
suffisamment doués probablement) la CII payait à prix d'or des
ingénieurs US de SDS et XDS qui se moquaient ouvertement des Français.
C'est comme cela qu'a commencé notre facheuse dépendance aux américains
et aux chinois plus récemment. Dépendance qui se retrouve maintenant
dans tous les domaines, pas seulement informatique, mais jusqu'aux
machines agricoles, services électronque et équipenents en général.
Signalons par exmple que le tirage d'une carte PCB en Chine revient à
10 fois moins cher qu'en Allemagne et qu'en France.
Il est
inadmissible d'avoir caché les énormes problèmes du nucléaire liés aux
fissures que l'on découvre. (Actuellement 26 centrales à l'arrêt) et au
problème du refroidissement tant en hiver (risque de gel rendant
impossible le refroidissement) qu'en été par manque d'eau, ou en
période de fortes eaux comme à Blaye qui a frôlé la catastrophe. Il
faut arrêter de présenter le nucléaire comme une énergie non
intermittente.
A
ceux qui hurlent contre les nuisances éoliennes qui sont réelles si on
est proche mais ne sont rien par rapport aux malheureux voisins de
centrales nucléaires. Sait-on que le label du vin "Tricastin" a dû être
débaptisé car plus personne ne voulait de vins issus de vignes
cultivées à proximité de la centrale... de Tricastin... Et que de
nombreuses études révèlent les maladies contractées par les habitants
au voisinage de centrales. Personne aussi ne parle des rejets de
tritium, du rchauffement des rivières par l'eau chaude rejetée, qui
passe par 50% de nos cours d'eau ! Les immenses panaches chauds de
fumées blanches certes décarbonnées... sont elles totalement innocentes
du réchauffement climatique ?
Il est en conséqunce inadmissible de mettre sur
le même plan les inconvénients des éoliennes (il y en a j'en conviens
bien volontiers) avec les risques énormes que nous fait courir le
nucléaire. Dont l'ordre de grandeur en terme de gravité est sans
commune mesure. Nous serons peut-être heureux d'en avoir si - à Dieu ne
plaise - une catastrophe nucléaire survenait, dont la probabilité est
loin d'être nulle dans le contexte actuel.
Il est inadmissible
de faire croire aux Français que la seule solution réside dans toujours
plus de centrales, alors qu'avant, dans les années 50, on vivait très
bien sans : Les campagnes se chauffaient au bois, et on acceptait sans
problème des températures de 0 dans les chambres. Les pièces de vie
étaient chauffées avec des cuisinères chauffage central, SANS
ACCELERATEURS, l'eau chaude circulant par convexion naturelle. On
utilisait des bouillottes le soir dans les lits et on se portait à
merveille. Les villes avaient de petites centrales à gaz, avec des
gazomètres et des radiateurs à accumulation. On avait nos barrages
hydrauliques, notre usine marémotrice de la Rance, le four solaire
d'Odiello, et toutes nos petites centrales au fil de l'eau (Récemment
interdites par l'ex premier ministre Edouard Philippe)
: Inadmissible pour l'état centralisateur Français. Seul l'hiver 56
nous a contraint pendant 8 jours à resserrer nos pièces de vie.
(J'habitais alors à Paris). On était bien loin du moyen-age prédit par
nos nucléocrates.
Il
est inadmissible qu'aucun
développement visible ne soit fait en France pour concevoir et produire
des onduleurs, des batteries au graphène (bien plus performantes et
fiables que celles au Lithium) et des panneaux solaires. Malgré les
nombreux ingénieurs du CEA payés par le contribuable, rien ne sort
dans ce domaine.
Il est inadmissible de cacher aux Français que
le prix du Watt solaire installé est de 0,5€ contre 10€ pour l'EPR
(18Milliards pou 1,8GWatts) et ne pas développer les réseaux connectés.
De plus les particuliers qui s'équipent en solaire ont à leur charge
l'entretien et l'exploitation, qui ne coûte donc pas un centime au
contribuable. A rapprocher du coût énorme de l'entretien et du
rafistolage des centrales usagées, avec un personnel EDF et CEA
pléthorique, dopé aux sous-traitants qui font le sale boulot : Voir les
"jumpers" et le "plongeurs"...
Il est inadmissible de ne pas considérer le risque de terrorisme
nucléaire que l'on découvre soudainement avec la centrale occuppée de Zaporijjia.
Alors que l'attaque d'une centrale par Greenpeace s'est faite avec la
plus grande facilité, il est facile d'imaginer qu'un ou plusieurs
commandos décidés attaquent simultanément plusieurs centrales et
pratiquent un chantage auquel nous serions obligés de satisfaire. J'ai
écouté les Russes qui occuppent Zaporijjia : Ils sont prêt à tout, jusqu'au sacrifice de leur vie si l'ordre
leur est donné de faire exploser la centrale. Ce qui peut se faire avec
la plus grande facilité. Alors qu'une éolienne n'est pas un enjeu
stratégique.
En conclusion, la folie nucléaire nous conduit dans
le futur à la dépendance de plus en plus forte des individus à
l'énergie, fragilisant ainsi gravement notre société. Qui autrefois
était beaucoup plus robuste. Le nucléaire, comme le pétrole sont des
drogues dures dont nous n'avons pas fini de découvrir les graves
conséquences dans l'avenir. Ils servent le pouvoir, en centralisant les
besoins vitaux des populations, tout comme la dictature biologique et
médicale - la biocratie-
(fort justement dénoncée par Radio courtoisie) qui se développe aujourd'hui et permet de contrôler les foules par la
terreur . Mais la poursuite de l'erreur pour justifier l'erreur en
prédisant que tout ira mieux est un travers bien Français.
Pascal Leray
Jeudi 1er décembre 2022