Il
serait peu sage d'être à priori contre l'art contemporain. Après tout,
l'art de nos anciens était à leur époque leur art contemporain .
Déjà
dans les années 1950 les sculptures de Mailhol commençaient à choquer
une partie de la population parisienne. La contestation de nos jours
s'est fortement accrue. Il convient donc d'analyser cet art nouveau et
ce phénomène de rejet à la lumière de plusieurs critères :- LE RESPECT DU LIEU D'ACCUEIL : Le
caractère de plus en plus hétérogène des euvres d'art modernes par
rapport à leur environnement se rencontre de plus en plus souvent.
Pourquoi le "vagin de la reine" ou le plug anal de la place Vendôme
ne sont-ils pas exposés sur le parvis de la Défense à Paris où il
auraient toute leur place ? En fait ces oeuvres bénéficient indûement
de la manne des entrées de touristes dans des lieux
mythiques très attractifs (châteaux, (exemple du chateau de Chaumont sur Loire), cathédrales, Abbayes) qui eux
attirent
naturellement les foules. Et également des subventions étatiques des
conseils régionaux et du ministère de la "Culture" dont se méfiait à si
juste titre le Général de Gaulle.
- LE CONSENSUS de la population : Les
châteaux et cathédrales en France font l'objet d'un nombre considérable
de visites, donc d'un consensus par ce nombre même : Certains
accueillent des oeuvres d'art contemporaines : Il serait intéressant,
plus logique et équitable de créer des lieux neutres (ou utiliser
des lieux contemporains) où des oeuvres d'art contemporaines seraient
rassemblées, sans bénéficier de la proximité d'un château historque qui
leur attire naturellement et de façon tout à fait biaisée des visites.
- LE FINANCEMENT :
Il peut être choquant pour de nombreux citoyens que l'argent de leurs
impôts serve à payer des artistes subventionnés par l'état pour des
oeuvres auxquelles ils n'accepteraient de donner, dans leur immense
majorité, pas un centime.
- LE POINT DE VUE SCIENTIFIQUE du caractère informatif des oeuvres
: Il existe actuellement grâce à la théorie mathématique de
l'information que peu de gens hélas connaissent, un moyen scientifique
d'évaluer la quantité d'information, quelle qu'elle soit, dans une
oeuvre d'art. On pourra par exemple intuitivement reconnaître qu'une
porte isoplane possède moins d'information qu'une porte XVIIème du
chateau de Versailles. On qu'un immeuble de style barre en comporte
moins qu'un immeuble dit "de style". (Voir mon texte sur le contenu informationnel des images).
De ce point de vue, on peut constater de façon scientifique que les
oeuvres d'art contemporain tant architecturales qu'objets ne comportent
(et donc ne transmettent) dans leur immense majorité qu'une quantité
très réduite d'information. Il suffit de lancer un programme d'analyse
de leur quantité informationnelle pour donner ce résultat, indépendant
de toute considération de style ou d'époque. Rappelons au passage que
le vide informatif est à rapprocher du chaos, lorsque l'on a un excès
d'informations. Ceci est scientifiquement démontré. Et l'on constate
concrêtement que la plupart des oeuvres d'art contemporaines soit :
- Sont très pauvres en information : (voir les exemples cités plus haut).
- Soit
sont des représentations du chaos : Par exemple les déjections déversées sur le vagin de la reine
d'Anish Kapoor font partie d'après lui de l'oeuvre. On comprend bien ce
rapprochement à la lumière de ce qui précède. De même pour Néron, le
chaos engendré par l'incendie de Rome était une "oeuvre d'art". De même
Monsieur Apatie rêve de détruire le château de Versailles.(Je doute cependant que ses pensées soient aussi profondes).
Beaucoup d'architectes contemporains ou de peintres et de sculpteurs
pensent d'ailleurs comme lui. Mais surtout parcequ'ils seraient tout
simplement incapables de les reproduire ! Seuls de grands maîtres comme
Dali ou Picasso étaient vraiment capables de réaliser des oeuvres de la
qualité inneffable de La Joconde.
- Soit les deux, mêlant à la fois chaos et vide d'information.
LA FAUSSE COMPLEXITE DU TRAVAIL DE L'ARTISTE CONTEMPORAIN :
Il
est patent de constater qu'une oeuvre d'art (ou sculpture) abstraite
contemporaine est très facilement duplicable même par un peintre
amateur. Il en est tout autrement d'une oeuvre d'art classique que fort
peu de peintres contemporains peuvent ou pourraient éventuellement
reproduire. Seuls un Daly ou un Picasso étaient capables de refaire La
Joconde, ou tout autre tableau d'un grand maître ancien. Il est donc
facile à des pseudo-artistes de faire des oeuvres abstraites soi-disant
géniales, ou d'assembler des tôles rouillées ou tout autre déchet pour
en faire une "oeuvre d'art". Seul le snobisme en vigueur dans les
milieux branchés entretiennent la cote de ces boursouflures de potache.
J'aime tout particulièrement cette remarque d'un jeune enfant devant un
tableau abstrait moderne : C'est du grandbouillage ! a-t-il dit
spontanément ! La vérité sort de la bouche des enfants... Citons aussi
le fameux tableau "Aliboron" peint par la queue d'un âne : Ce
soi-disant "art" permet donc en fait toutes les impostures, à portée de
pinceau de tout scribouillard dépourvu de tout talent mais sachant à
merveille manipuler sa communication et gratter aux bonnes portes l'argent public.
LEUR BUT SOUS-JACENT :
Toute
oeuvre d'art est le reflet d'un but, issu de la pensée de son
concepteur. Ces
buts furent les plus divers au cours des siècles : démonstrations de
puissance (châteaux), de connaissance, de beauté, de symbolique
(cathédrales), de magnification parfois mensongère d'évênements vécus
(Napoléon franchissant les Alpes), voire de destructions etc... Or d'après ce qui précède, ce
qui domine le plus souvent dans l'art contemporain est le vide ou le chaos, ce qui revient au même. (ne
serait-ce qu'au sens de la théorie de l'information) : On peut donc en
déduire que l'idée même de leurs auteurs est de montrer ce vide et ce
chaos, donc de couper de toute référence, de toute racine, le
spectateur, afin de créer une humanité sans passé. Je pense que ceci
est le but inavoué des oeuvres d'art contemporaines que j'ai exposées
ici comme représentatives de cette tendance.