LA TRANSMISSION PROPORTIONNELLE, MAIS A QUOI ?
Proportionnalité de POSITION ou de VITESSE ? Telle est la question ! Et pour quelle dynamique sonore ?
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La multiplicité des avis sur la question du toucher des notes de l'orgue montre la difficulté de trouver une solution satisfaisante et économiquement acceptable pour tous les orgues. La transmission dite "proportionnelle" proposée par certains constructeurs manque manifestement de détails techniques précis et de recul.
Son coût justifie-t-elle son utilisation pour des orgues de petite ou moyenne taille ?

Et surtout, que veut on rendre proportionnel et à quoi ?
Et quid de la sensation mécanique du clavier (dite du "décollement")chère aux partisans de l'orgue mécanique. Donc la restitution d'effort rendu par l'orgue.

RAPPEL DU CAS DU PIANO :  Instrument expressif par excellence, celle-ci repose exclusivement sur la vélocité d'enfoncement de la touche, et non sur la position précise du marteau. La frappe est en effet binaire, ou le marteau touche la corde, ou elle ne le touche pas. Donc en résumé, ce n'est pas une proportionnalité de POSITION mais de CELERITE dont dispose le pianiste. Célérité dont découle la force de frappe du marteau, et donc la puisance sonore émise.
Il en est tout autement pour l'orgue !
Alors qu'une corde frappée fortement ou faiblement conserve parfaitement sa fréquence, il n'en est pas du tout de même d'un tuyau sous alimenté ! Pire, sa fréquence diminue lorsqu'on lui restreint son débit d'air. (La facteurs parlent de l'harmonie en "plein vent", lorsque le tuyau arrive à sa sonorité propre tel qu'il a été harmonisé pour un débit bien déterminé.

CAS DE L'ORGUE : Alors que le pianiste maitrise son "toucher" essentiellement NON PAS PAR LA POSITION DE SES DOIGTS SUR LES TOUCHES, mais PLUTOT PAR SA VITESSE D'ENFONCEMENT, l'organiste ne peut jouer avec un orgue mécanique QUE SUR LA POSITION DE LA SOUPAPE, liée mécaniquement aux notes des claviers. L'étude que j'ai faite sur mon système expressif-sensitif démontre qu'il est extrêmement difficile voire impossible de maîtriser véritablement la POSITION de la touche. Mais que par contre, c'est la VITESSE D'ENFONCEMENT qui confère une réelle maîtrise, reproductible, de l'expression.


C'est précisément ce que je propose dans mon système de commande.
De plus, et cela est fondamental, il permet de maîtriser la puissance sonore de l'instrument, instantanément, à la manière d'un piano, mais en plus avec toute la force, la dynamique d'un orgue. Ce que ne peut faire le système proportionnel de POSITION.
Car qui dit maîtriser la POSITION de la soupape peut certes simuler le commande mécanique (sans toutefois en restituer le retour), mais ne peremt en rien de moduler la force sonore émise.
Les lois physiques montrent qu'une soupape peu ouverte conduit à une modification de la fréquence du tuyau, donc à une fausseté de la note. En conséquence limite  structurellement la dynamique possible par ce principe même. A l'extrême, une ouverte de 0 à sa valeur maximale (ce qu'a tenté de faire en vain ce pauvre Dunand à St Eustache sous la pression de Jean Guillou)conduirait à un instrument injouable, plaisant peut-être seulement à quelques compositeurs d'avant garde...

CE QUE JE PROPOSE : consiste donc à faire une commande PROPORTIONNELLE à la vélocité, et non un asservissement de la soupape à la position de la touche.
Un tel système nécessite des claviers classiques de type FATAR à 2 contacts haut et bas. Mon système électronique (cartes KI6x8x8 ou KI8x8x8) calculant la vélocité à partir du temps de déplacement de la note entre la position haute et la position basse en fin de course.
En sortie, on peut bien évidemment commander des électro-aimants doubles à partir de la valeur de vélocité, soit comme je le propose, changer dynamiquement la registration dans le temps même de l'attaque de la note et de son relachement.