JEUX ANTIPHONAUX :
Ce terme vient du Grec : ἀντί, « contre » et φωνή, « voix ». Il a donné l'Antiphonaire puis "Antienne"
Le premier usage du mot antiphona apparut dans un écrit de Jean Cassien au IVe siècle. Le mot signifiait alors verset chanté4. Pareillement, vers 380, Égérie, pèlerine de Galice vers Jérusalem, décrivait ainsi la liturgie de Terre sainte :
« et psalmi responduntur, similiter et antiphonæ (on répond aux psaumes
de la même manière [= en faisant alterner les versets du psaume] et en
alternant avec des antiennes) »3,ds 1. (Extrait de Wikipedia).
E
Ce
terme est maintenant utilisé pour désigner des jeux délocalisables,
c'est à dire pouvant être commandés de n'importe quel clavier ou
pédalier de l'orgue. L'orgue de Rians est le premier orgue où
l'ensemble des jeux est antiphonal. Ce terme est également utilisé aux USA
pour certains jeux d'orgues(1). Mais aucun ne possède comme à Rians
l'ensemble de ses jeux antiphonables. L'organiste peut ainsi composer
lui-même ses différents plans sonores. Tel le chef de choeur qui
positionne ses psalmistes en différents endroits pour le dialogue des
répons aux antiennes et sticks.
Cette fonctionnalité nouvelle en Europe est parfois appelée "jeux balladeurs" en France.
(1)C'est
paradoxalement des USA que nous revient in fine le sens original de nos
racines latines... Grâce leur soit rendue ! N'en déplaise à nos ardents
mais très ignorants "défenseurs" de la langue française.
En les réutilisant judicieusement pour des technologies nouvelles de
notre monde modernes, ils nous replongent dans notre lointain passé et
la richesse de ses termes ! Je rapproche ceci de la découverte par mes
soins de l'origine du mot "mail" qui en fait un dérivé de la "malle de
poste" qui transportait le courrier. L'ancêtre de notre Internet
moderne... Le mot "déverminage" à la place de "débugging" est un autre exemple, cette fois venu du Canada !